Adenovirus
Aspect
Les adénovirus font partie de la famille des Adenoviridae. Ce sont des virus à ADN bicaténaire, linéaire. Ils ont une taille moyenne (diamètre de 70 à 90 nm), ont une capside icosaédrique et ne sont pas enveloppés.
On distingue trois principaux antigènes sur la capside :
- L’hexon sur les faces
- Le penton sur les sommets
- Le fibre sur les spicules
Il existe 7 espèces d’adénovirus humains (nommés de A à G) et 57 sérotypes.
Pathogénèse
Les adénovirus ont un tropisme pour l’appareil respiratoire, l’œil et le tube digestif.
L’Homme est le réservoir et hôte principal pour la majorité des sérotypes. Cependant, lapins, porcs et veaux sont des hôtes potentiels pour les sérotypes 40 et 41.
La porte d’entrée est essentiellement nasopharyngée et le site principal de la réplication est l’épithélium respiratoire. Le virus peut aussi pénétrer l’épithélium conjonctival ou encore utiliser la voie digestive dans le cas des souches entériques transmises par voie féco-orale.
Transmission
La transmission se fait par contact avec les sécrétions d’une personne infectée ou avec un objet contaminé.
Clinique
- Chez les immunocompétents
L’infection aux adénovirus est asymptomatique dans la plupart des cas. Lorsqu’elle est symptomatique on peut retrouver des conjonctivites, des kérato-conjonctivites, des pharyngites, des bronchites ou des pneumopathies. Elle donne aussi des manifestations digestives de type gastro-entérite. Certains sérotypes sont davantage associés aux affections des voies respiratoires, d’autres aux gastro-entérites.
- Chez les immunodéprimés
Les adénovirus sont responsables de formes sévères de pneumonies, de méningo-encéphalites et d’hépatites.
Diagnostic
La PCR (Polymerase Chain Reaction) permet de détecter l’ADN viral dans les sécrétions respiratoires et le sang ; elle est utile lorsque le patient est atteint d’une forme grave de la maladie et qu’un diagnostic formel est nécessaire.
Traitement
Le traitement est principalement symptomatique (antalgiques, antipyrétiques, etc.). Il existe des traitements antiviraux comme le Cidofovir et la Ribavirine qui sont utilisés chez les patients immunodéprimés avec des résultats variables.
La prophylaxie est fondée sur les mesures d’hygiènes : port de masques, lavages des mains, décontamination des surfaces et des objets, friction avec gel hydroalcoolique. Un vaccin est disponible pour les sérotypes 4 et 7, mais réservé uniquement au personnel militaire pour limiter la diffusion du virus.
Remarques
Les personnes immunodéprimées (VIH, traitement immunosuppresseurs, patients greffés) sont plus à risque de faire des formes graves de la maladie. Il existe également un risque d’accouchement prématuré chez les femmes enceintes.