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Trypanosoma brucei

Taxonomie

Euglenozoa (phylum)  Trypanosomatida (ordre)

Biologie

Les trypanosomes sont des protozoaires ciliés extracellulaires(mobiles), d’environ 20 um, munis d’un kinétoplaste (comme les leshmanias). 

Le kinétoplaste est une grosse mitochondrie riche en ADN (30% de l’ADN cellulaire), située à la base de la flagelle. Cette dernière est notemment la cible de certains médicaments. 

Ce sont des agents de zoonoses

Il existe 2 espèces pathogènes de trypanosomes:

T. brucei: endémique dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, cette espèce est responsable de la maladie du sommeil. 

T. cruzi: T. Cruzi est présent en Amérique du Sud, et est responsable de la maladie de Chagas. 

Il existe différentes souches de T. brucei

Trypanosoma Brucei spp

Gambiense: Maladie du sommeil chronique

rhodenises: Maladie du sommeil aiguë

brucei : Ne peut pas infecter l’humain. Cause la Nagana chez les animaux domestiques (poulet) et sauvages (lion, hyènes, antilopes). En effet, la protéine sérique Apolipoproteine L1 consittue des pores ioniques dans la membrane des endosomes de ce parasite, ce qui le tue et ne lui permets pas d’infecter l’humain.

Certains humains sont également résistants à l’infection par (rodenisae), probablement au moyen d’une Apo-L1 efficace sur rhodenisae, mais ces derniers ont un risque accru de maladies rénales.

Cycle parasitaire

Le cycle de T. brucei  se déroule chez l’hôte (humain ou animal) et chez le vecteur (la mouche tsé-tsé).

Il existe une forme longue (qui se divise) et une forme courte (qui ne se divise pas, mais est plus infectieuse).

Globalement, le parasite présent dans les glandes salivaires de la mouche se transmet à l’hôte par incoculation lors d’une piqûre. 

Lors de son cycle parasitaire, t. brucei prend des formes différentes:

Epimastigote:

Forme extraintesinale chez mouche vectrice (dans les glandes salivaires principalement). (Le kinétoplaste à l’arrière)

Forme métacyclique:

Forme infestante située dans les glandes salivaires de la mouche tsé-tsé. (présence du manteau antigénique et kinétoplaste à l’avant du noyau)

Tropomastigote:

regroupe toutes les formes sanguines chez l’hôte. 

Forme procyclique:

Forme du parasite dans l’intestin du vecteur. (Perte d’enveloppe antigénique).

Les épimastigotes, les formes procycliques et les tropomastigotes se multiplient par scissiparité.

Ecologie et tranmission

Réservoir gibier: transmission à l’humain et maladie du sommeil aiguë: T. rhodensie. T. rhodensiense est présennt majoritairement en Afrique de l’Ouest est dans les régions plus recultée, ce qui fait que les cas sont sporadiques (dû à son réservoir majoritairement chez le gibier).

Réservoir humain, transmission humain et forme  chronique de la maladie du sommeil: T. gambiense. Epidémie dans les villes. T. gambiense est présent dans l’ouest de l’Afrique. Cette espèces est majoritairement présente dans les régions riveraines (car réservoir majoritairement humain), ce qui en fait la souche responsable de la plupart des épidémies.

Réservoir animal sans transmission humaine: T. brucei, maladie Nagana (voulant dire fatigué  en zoulou).

T. rhodenisae a un reservoir majoritairement chez les animaux sauvage, et T. gambiense un réservoir plus humain. 

Le Réservoir de ces parasites est difficile à contrôler, car le gibier persiste. 

Transmission:

Via un vecteur: mouche du genre Glossina spp (mâle et femelle), couramment appelée mouche tsé-tés, présente dans une grande partie de l’Afrique. 

La transmission interhumaine est plus rare, mais possible (via relations sexuelles non protégées, mère-enfant via passage transplacentaire, pouvant causer une mort périnatale).

Maladie et présentation clinique

Trypanosomiase africaine: 

La trypanosomiase africaine ou maladie du sommeil est causlée par 2 souches de T. brucei, est une maladie qui est sans traitement mortelle. 

En fonction de la souche de T. brucei, 2 maladies se différencient en fonction de leur évolution plus ou moins rapide: Dans les 2 cas, il existe aussi des formes asymptomatiques.

La maladie du sommeil se différencie en plusieurs stades, en fonction des tissus atteints par le parasite.

Du stade primaire au stade finale, la forme aiguë peut s’étendre de quelques semaines à quelques mois, et la forme chronique sur plusieurs années.

Plus le stade de la maladie est avacné, plus le traitement devient difficile et les chances de rémissions moindres. Cela résulte soit en la mort du patient, soit à des dommages irréversible du système nerveux lors de la phase finale de la maladie.

Lors de la phase tertiaire de la maladie, lorsqu’elle touche le système nerveux central, le tryptophol est une toxine sécrétée par ce parasite, responsable des perturbations de la vigilance observées.

Incubation: pour la forme chronique et la forme aiguë, la période d’incubation après la piqûre est de 2 à 3 semaines.

Maladie du sommeil chronique (T. gambiense)

Mouches vectrices vivant en région riveraine, plus souvent épidémiques. (G. palpalis, G. tachinoides)

Stade primaire (cutanée, rare dans la forme chronique): multiplication du pathogène au site d’injection cutané.  Réaction inflammtoire locale pouvant former localement un chancre. 

Nodule rouge douloureux qui dure 1 à 3 semaines. 

Stade secondaire (implication du système lymphatique et sanguin): invasion du parasite de différent tissus (extracellulaire), de manière prédominante les noeuds lymphatiques et le système nerveux central. Atteinte endocriniennes, rénales, cardiaques. 

Dommages aux cellules endothéliales et réactions granulomateuses perivasculaires.

Fièvre faible, irrégulière et récurrente

Symptomes généraux (maux de tête, douleurs musculaires).
Adénopathie rétrocervicale typique. Anémie tardive. 

Stade tertiaire (Implication du SNC):  Symptomes d’encéphalite. paralysie, trouble du sommeil, psychose.

Maladie du sommeil aigue (T. rhodesiense). 

Mouches vectrices piquent souvent le gibier, souvent cas sporadiques (G. morsitans, G. pallipides)

Stade primaire: 

Chancre ou nodule rouge douloureux peut être présent et perdure pendant 1 à 3 semaines. 

Stade secondaire: 

Fièvre haute et persistente

Symptômes généraux sévères: douleurs osseuses, vomissement, maux de tête. 

purpura anémique. 

Souvent décès durant ce stade secondaire

Stade tertiaire: Développement d’un stade tertiaire précoce avec coma possible. Décès souvent avant stade SNC.

La forme aigue de la maladie est due à la virulence accrue de T. rhodeniae

Epidémiologie

source: wikipedia

la présence de la maladie du sommeil attestée depuis le  XIVème siècle.

XXème: Découverte de parasite responsable de la maladie par Sir David bruce

Actuellement, la maladie est uniquement présente en Afrique subsaharienne. Il existe des zones où cette maladie n’est pas présente, mais où la mouche tsé-tsé vit. Ces zones constituent donc de potentielles territoires d’extension de la maladie.

La maladie sévit dans plus de 36 pays Afrique subsaharienne (sOMS), et cause environ 300’000 infections par an. 

3 épidémies majeures sont survenues: en 1900, 1920, 1970. 

T. Gambiense compte pour plus de 97% des cas de trypanosomiase africaine(OMS).

Ces 10 dernières années, 70% des cas ont été rapportés en République démocratique du Congo (OMS)

Diagnostique

source: wikipedia T. brucei (tropomastigote) sur un frottis sanguin au microscope optique (coloration de Giemsa)

La grande majorité du diagnositque concerne T. gambiense.

En effet, la maladie du sommeil chronique représente 97% des cas, et c’est celle-ci qui présente donc un enjeu majeure de part sa forme évolutive.

La maladie du sommeil aiguë (T. rhodensiae) évolue souvent rapidement avant que le diagnostique ne soit posé.

Selon l’OMS, on peut séparer la méthode de diagnostique de T. gambiense en 3 étapes majeures: 

1. Le dépistage: des tests d’agglutinations sérologiques sont disponibles pour T. gambiense (micro-CATT par exemple)

Cela permet le dépistage des patients asymptomatiques. Le screening est très important car pour T. gambiense, il existe une longue période asymptomatique.

2. l’identification des pathogènes dans les fluides corporelles ou le sang par examen direct au microsope, (Coloration Giemsa,e liquide de chancre liquide lymphatique, de ponction osseuse, de LCR en fonction du stade de la maladie) et des éventuels signes cliniques (lymphadénopathie)

3. Identifier le stade de la maladie (primaire, secondaire ou tertiaire).

Le challenge est de diagnostiquer et traiter la maladie avant le stade neurologique, qui est associée avec des complications et un traitement difficile

le diagnostique de T. rhodesiense repose majoritairement sur l’ examen direct et clinique, étant donné qu’il n’existe pas de tests d’agglutination pour ce parasite.

Les tests sérologiques de dépistage seraient peu utiles au dépistage de T. rhodensies, les anticoprs apparaissent après les symptomes clinique.

Prévention

Le sceeening est important car pour T. gambiense, car il existe une longue période asymptomatique.

Il est possible de le faire grâce a des efforts humanitaire et des populations locales, au moyen d’un test sérologique disponibles.

Afin de pouvoir suivre l’évolution et traiteer de manière efficace de la maladie du sommeil chronique, il faut pouvoir détecter des patients asymptomatiques.

Cependant, ces tests possèdent une maigre sensibilité. Le défit et donc de tester sur une grande population .

Il n’existe pas de vaccin ni de prévention médicamenteuses.

La pierre angulaire pour le contrôle de cette infection est de contrôler le réservoir et le vecteur de ces parasites: en traitant les animaux infectés et en réduisant la quantité de mouches tsé-tsé vectrices. 

 

Traitement

Il n’existe aucune prophylaxie et aucune immunisation (des rechutes sont possibles). 

Le traitement dépend du stade de la maladie et du parasite impliqué.Un traitement précocément entamé présente des taux de succès supérieur.s (9plus de 5% dans la phase primaire).

par la suite du traitement, il est nécessaire durant parfois plus de 2 ans de continuer à suivre le patient (prises de sang etc) car une rechute est possible après le traitement. 

autre nouveaux traitements: 

 

Résistances aux traitements: 

Des résistances de T. gambiense au melarsoprol ont été documentées.

Et l’éflornithine ne fonctionne pas pour atteindre T. Rhodiensa 

T. gambiense

1ère phase de maladie ; pentamidine IV ou IM pendant 1 semaine. (attention: risque d’hypoglycémie)

3ème phase de la maladie (stade neurologique) : le médicament doit passer la barrière hémato-encéphalique.

Mélarsoprol 10 jours IV, ou éflornithine.

Le mélarsoprol est rarement utilisé dans le traitement, car le risque d’encéphalopathie réactive s’accompagne d’un risque de décès de 10% lors du traitement. (ce médicament contient de l’arsenic)

autres traitement:

fexinidazole (2019): Nouveau traitement sur 10 jours, prise orale possible.

T. rhodensie

1ère phase: suramine (attention nephrotoxicité)

phase 2: Melarsoprol

Une famille peu recommandable: T. cruzi et maladie de Chagas

Un autre parasite du genre trypanosoma cause une trypanosomiase, en Amerique du Sud: il s’agit de trypanosoma cruzi, qui cause la maladie de Chagas.

Présent majoritairement dans les zone rurales d’Amérique du Sud, du sud des Etats-Unis jusqu’en argentine, cette maladie cause 50’000 décès / an, 10 MIO de personnes sont infectés, et 100 MIO menacées (25% population sud américaine)

Bien que son cycle de vie soit similaire au trypanosoma brucei ssp., la maladie qu’il cause et son mode d’inoculation sont différents.

Par exemple, T. cruzi sous forme d’amastigotes est dans la cellule hôte, alors que T. brucei ssp. sont des parasites extracellulaires.

Les trypomastigotes sont libérés par déjection d’une punaise triatomine

Puis la pénétration du parasite lorsque l’animal/humain se gratter ou muqueuse par des muqueuse (yeux). 

le réservoir principal est chez les animaux sauvages, comme l’oppusum et tatou.

Vecteur principal:

 Insecte triatomine  (également appelé vinchuca, de barbeiro en Amérique du Sud (signifiant le barbier, car cette punaise pique la tête durant la nuit). 

Pour prévenir cette maladie, dormir moustiquaire évite de se faire piquer. 

La maladie comprend une phase aigue (dans les 2 mois après l’inoculation) et phase chronique.  

aigu: asymptomatique ou symptomews généraux.. Des méningites sont néamoins possibles, surtout chez l’enfant (5% des cas).

Au bout de 2 mois, c’est autorésolutif sans traitement.

Certains patients évolueront alors après un intervalle asymptomatique vers une phase chronique et 2/3 n’auront pas de symptomes et 1/3 auront des organes touchés. Comme le coeur (insuffisance cardiaque), digestif (mégaosophage avec achalasie) ou encore système nerveux (plus rare). 

Autres

sources: trypanosomiasis, WHO

Des études sont en cours pour créer du bétail résistant à la Nagana.

L’utilité d’un test diagnostique dépend de la pathogenèse (exemple des tests de dépistages sérologiques inutiles dans le cas de T., rhodensie, car les symptômes apparaissent avant la séroconversion.