Microbiologistes
La conceptualisation des caractéristiques des maladies infectieuses comme leurs caractères de transmissibilité et le lien entre l’agent infectieux et la maladie est bien antérieur à la capacité à les mettre en évidence :
En 1348 lors d’une épidémie de peste sévissant en Espagne, Ibn Khatib énonce la notion de contagiosité en recommandant d’isoler les malades et de détruire leur linge.
En 1546, dans son traité « de la contagion et des maladies infectieuses« , Jérôme Fracastor propose une théorie sur la contagion basée sur son observation de quatre maladies de son temps : la syphilis, la tuberculose, la lèpre et la gale. Selon sa théorie, les maladies infectieuses se transmette via des organismes vivants invisibles à l’œil nu capables de se reproduire.
Il faudra attendre Anton van Leewenhoeck, en 1668, pour que les premiers micro-organismes soient observés.
Mais ce n’est qu’en 1870 que la théorie de la génération spontanée est réfutée par Louis Pasteur.
Depuis lors, de nombreux scientifiques ayant dédiés leur vie à faire progresser la microbiologie ont émaillé l’histoire, parfois à contre-courant des dogmes de la communauté scientifique de l’époque comme Ignace Semmelweis, parfois n’hésitant pas à tester leur théorie sur eux-mêmes ou sur leurs proches comme Robin Warren et Barry Marshall ou Gerhard Domagk.
Tous les scientifiques évoqués sur cette page ont contribué à l’évolution de notre compréhension des maladies infectieuses en faisant évoluer le lien entre le micro-organisme et la maladie qui lui est associée jusqu’à une vision plus globale positionnant le germe au sein du microbiote, l’homme au sein de son environnement et les gènes comme des agents semi-autonomes au sein d’un super organisme global.


