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Emmy Klieneberger-Nobel (1892-1985)

Née le 15 février 1892 à Francfort, Emmy Klieneberger-Nobel était une microbiologiste germano-britannique. Elle est décédée le 11 septembre 1985.

Parcours et époque

Ses parents d’origine juive ont quitté la communauté juive de sorte à intégrer la société allemande. 

Elle s’intéressa alors aux études de botanique, de zoologie, de mathématique et de physique.

Elle fut professeur de physique, chimie, biologie et arithmétique dans une école pour filles à Dresde.

A Francfort, elle obtint un poste de bactériologiste à l’Institut universitaire d’hygiène municipale où elle se consacre à la recherche.

En raison de la montée du parti nazi et de la politique antisémite, Emmy Klieneberger-Nobel fut contrainte d’émigrer à Londres. Restée en Allemagne, sa famille a souffert des persécutions telles que sa sœur, son frère et sa mère se sont donnés la mort.

Elle parvient tout de même à aider son frère, ses neveux et ses nièces à l’accompagner en Angleterre.

Elle y restera, et travaillera à l’Institut Lister jusque sa retraite en 1962.

Travaux scientifiques

En tant que chercheuse de l’institut Lister, Emmy Klieneberger-Nobel participa à environ 80 publications scientifiques, portant sur la morphologie et la morphogenèse des bactéries.

Son travail était focalisé sur les mycoplasmes, un genre de bactérie sans paroi cellulaire.

Son travail a permis de comprendre plus tard comment ces organismes provoquent des maladies infectieuses.

Elle a utilisé diverses techniques spécifiques pour cultiver isoler et identifier plusieurs espèces pathogènes de mycoplasmes.

Plus tard, elle a découvert et cultivé des formes bactériennes sans paroi cellulaire appelées « bactérie de forme L ». Le rôle clinique de ces dernières est encore dort méconnu, mais elles sont suspectées par certains auteurs de jouer un rôle dans la résistance aux antibiotiques.

À peu près au moment où elle prit sa retraite, l’importance des mycoplasmes en tant qu’agent pathogène chez l’homme , les animaux et les plantes a été reconnue, ce qui a rendu ses travaux fondamentaux antérieurs sur leur morphologie et leur croissance de plus en plus pertinent. C’est à cette époque que son rôle en tant que co-fondatrice de la microbiologie des mycoplasmes a été généralement reconnu.

Contemporains

  • André Lwoff (1902-1994), microbiologiste français connu pour ses travaux sur le cycle lysogénique, une des voies de reproduction virale (l’autre étant le cycle lytique). 
  • Francis Crick (1916-2004), biologiste britannique ayant contribué à la découverte de la structure de l’ADN (avec James Watson et Maurice Wilkins).
  • Ruth Ella Moore (1903-1994), première femme afro-américaine à recevoir le titre de Ph.D en sciences naturelles (1933). Microbiologiste et bactériologiste, elle est connue pour ses travaux sur la tuberculose, l’immunologie et la carie dentaire 

Publications

  • Organismes de type pleuropneumonie, Mycoplasmataceae. Londres et New York 1962
  • Concentrez-vous sur les bactéries. Academic Press, Londres 1965
  • Réalisations pionnières en microbiologie médicale. Mémoires. Fischer, Stuttgart / New York 1977. Traduit par Francis A. Blake. Academic Press, Londres 1980

Références

  • Ruth Lemcke, L.H. Collier: Obituary Notice: Emmy Klieneberger-Nobel. Obituary: Emmy Klieneberger-Nobel. In: British Medical Journal. Lu sur biologie-seite.de
  • Obituary: Emmy Klieneberger-Nobel. In: The Lancet. Lu sur biologie-seite.de
  • Gary E. Rice: Emmy Klieneberger-Nobel (1892−1985). In: Rose K. Rose, Carol A. Biermann: Women in the Biological Sciences: A Biobibliographic Sourcebook. Lu sur biologie-seite.de