Jules Bordet (1870 - 1961)
Nobel de médecine en 1919 pour ses découvertes en immunologie
Son époque et son parcours
Jules Bordet a été un immunologiste et microbiologue belge.
Il étudia la médecine à l’Université libre de Bruxelles et termina ses études en 1892.
Peut- être fusionner les deux phrases ce qui pourrait donner :
En 1894 il commença ses travaux au Laboratoire d’Elie Metchnikoff à l’Institut Pasteur de Paris. Ceci fût possible grâce à une bourse donnée par le gouvernement belge. Il restera dans cet établissement de 1894 à 1901, puis décide de quitter l’Institut Pasteur pour fonder l’Institut Pasteur du Brabant, qu’il dirigera de 1901 à 1940.
Entre 1895 et 1896 il explora les effets bactériolytiques du sérum. Il démontra que l’immunité humorale résulte de l’action complémentaire d’un élément aspécifique du sérum qu’il nomma alexine (par la suite renommé complément) et d’une substance thermostable spécifique qu’il nomma sensibilisatrice (il s’agit des anticorps), qui sensibilise les bactéries à l’action bactériolytique de l’alexine.
Dès 1895 il travailla sur le mode de destruction des microbes chez les sujets vaccinés. Ses études le conduisit à découvrir les méthodes de sérodiagnostic in vitro, qui sont à la base des techniques de diagnostic indirect actuelles, appliquées aujourd’hui à la plupart des maladies infectieuses.
En 1898 il observa l’hémolyse des érythrocytes exposés à un sérum sanguin étranger. Il constata que l’immunité acquise peut-être aussi dirigée contre des cellules étrangères en ciblant leurs constituants cellulaires. Cette notion est à la base de la découverte des groupes sanguins et du rejet des greffes.
En 1900 il découvrit le mécanisme de fixation de l’alexine, qui permettra par la suite, en 1906, de développer un test sérologique pour dépister la syphilis. Il sera d’ailleurs nommé, la réaction de Bordet – Wassermann.
En 1906, et avec l’aide d’Octave Gengou, il isola la bactéria Bordetella pertussis (aussi appelée Bacille de Bordet-Gengou) et emmet l’hypothèse qu’elle soit l’agent de la coqueluche.
En 1907 il devint professeur de bactériologie à l’Université Libre de Bruxelles, où il enseignera toute sa vie.
Il remporta le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1919 « pour ses découvertes relatives à l’immunité ». Il a été le premier belge à recevoir ce mérite.
Dès 1924 il reprit la direction scientifique du Centre des tumeurs de l’hôpital Brugmann à Bruxelles. En 1933 il présida le Conseil scientifique de l’Institut Pasteur à Paris.
Ses découvertes, en résumé
- En 1895 : l’alexine, aujourd’hui appelée complément
- En 1895 : méthodes de sérodiagnostic in vitro
- En 1898 : l’allo-immunité
- En 1906 : isolement de Bordetella pertussis
Ses contemporains
- Louis Pasteur
- Elie Metchnikoff
- Octave Gengou
- August von Wassermann
Anecdote
Jules Bordet fut en réalité récompensé du prix Nobel avec une année de retard, en 1920.
En effet, pendant le processus de sélection pour le prix de 1919, les membres du comité Nobel pour l’attribution du prix en physiologie ou médecine estimèrent qu’aucun des candidat ne satisfaisait les critères de sélection fixé par Alfred Nobel.
Lors de situations exceptionnelles, telle que celle-ci, le statut du prix Nobel prévoit que le prix peut être réservé jusqu’à l’année suivante.
Jules Bordet reçut donc son prix Nobel 1919 l’année suivante, en 1920.