Lynn Margulis (1938 – 2011)
Microbiologiste à l'université de Massachusetts Amherst
Histoire et découvertes majeures
Lynn Margulis est une microbiologiste américaine né d’une famille juive à Chicago le 5 Mars 1938 et décédée à Amherst le 22 Novembre 2011.
Elève précoce, elle intègre l’université de Chicago à l’âge de 14 ans « parce qu’elle souhaitait y aller et qu’on l’a laissée entrer ».
Ensuite, elle poursuit ses études à l’université de Wisconsin de 1957 à 1960 où elle obtient son Master, puis à l’université de Californie à Berkeley de 1960 à 1963 où elle obtient son doctorat.
À l’âge de 19 ans, elle se marie avec l’astronome Carl Sagan. La biologiste publie ses travaux universitaires sous le nom de Lynn Sagan à l’époque où elle est avec son épouse.
Elle devient professeure à l’université de Massachusetts Amherst et fût réputée pour avoir présenté sa théorie endosymbiotique dans les années 60. Cette théorie propose que les cellules eucaryotes sont le résultat d’une suite d’associations symbiotiques avec différents procaryotes. A l’époque, on considérait que les eucaryotes étaient les descendants des procaryotes qui se seraient progressivement complexifiées à la suite de plusieurs mutations génétiques. Aujourd’hui ses écrits sont considérés comme texte fondateur de la théorie endosymbiotique.
Elle est également co-auteure avec le scientifique James Lolock de l’hypothèse de Gaïa qui est ensuite approfondie pour créer la théorie de Gaïa. Celle-ci soutient que la terre n’est pas homéostatique mais homéorhétique, les composants atmosphérique, hydrosphérique et lithosphérique seraient régulées autour de point homéostatiques. Ces points évoluent au cours du temps. Gaïa serait une symbiose vue de l’espace.

Anecdote
En 2009, elle est l’un des 7 auteurs de l’article nous informant sur « une recherche détaillée qui corrèle l’histoire des spirochètes symbiotiques aux changements du système immunitaire des vertébrés est grandement nécessaire » et exhortant une « nouvelle recherche de l’histoire naturelle des mammifères et des tiques ainsi que de la transmission vénérienne des spirochètes en relation avec la détérioration du système immunitaire humain. »
Peu après, elle fait valoir qu’il n’y a pas de preuve que le VIH soit un virus infectieux et que les symptômes du Sida se superposent complètement à ceux de la syphilis.
Toujours à la même période, via le processus des communicated submissions, elle publie au sein des proceedings of the National Academy of sciences (PNAS) d’un article de Donald I. Williamson, en rejetant l’hypothèse darwinienne selon laquelle les formes larvaires et les formes adultes correspondantes ont évolués à partir d’un ancêtre commun. Celle-ci provoqua une réponse immédiate de la communauté scientifique:
« Si j’avais été rapporteur de l’article de Williamson, je l’aurais probablement rejeté mais je ne dis pas que c’est une mauvaise chose qu’il ait été publié. Il permet d’élargir la discussion sur le fonctionnement de la métamorphose et […] [sur] l’origine de ces cycles de vie véritablement radicaux. »
Distinctions
En 1999, elle reçoit la National Medal of science. Cette médaille, aux Etats-Unis, est décernée par le président aux personnes ayant contribué dans le domaine des sciences du comportement et des sciences sociales, biologiques, chimiques, l’ingénierie, les mathématiques et la physique.
En 2008, elle reçoit la Médaille de Darwin-Wallace qui est une distinction remise par la Linnean Society of London pour récompenser des personnes ayant améliorer de manière significative la biologie de l’évolution.