Rebecca Lancefield (1895-1981)
Rebecca Lancefield est née le 05 janvier 1895, à Fort Wadsworth et est décédée le 03 mars 1981 à New-York. Elle est une microbiologiste américaine de renommée. Ses 60 année de carrière, pendant lesquelles elle étudia l’épidémiologie, l’immunologie, la pathogenèse des streptocoques, lui ont valu plusieurs prix.

Parcours
Elle commenca ses études secondaires à Wellesley College au Massachusetts en français et littérature anglaise. Grâce à une amie qui étudiait les sciences, elle se passionna également pour la biologie et obtint son bachelor en zoologie. Après quelques années d’enseignement, elle reprit ses études avec un master en bactériologie chez le Dr. H. Zinsser, au département de Bactériologie de l’Université de Columbia. Ensuite, elle rejoignit l’équipe de Oswald Avery et Alphonse Raymond Dochez en 1918. Cependant, à cause de la guerre, les recherches étaient interrompues. C’est en 1922 qu’elle entreprit une thèse où elle étudia le lien entre Streptococcus viridans et les fièvres rhumatiques. Après sa thèse, elle se concentra sur les streptocoques hémolytiques et continua ainsi en menant son laboratoire au sein de l’institut Rockfeller jusqu’en 1979.
Accomplissements et prix
- Première femme élue présidente de la société américaine des bactériologistes (1943)
- Présidente de l’association américaine d’immunologie (1961)
- Prix T. Duckett Jones de la fondation Helen Hay Whitney (1960)
- Prix de l’association américaine du cœur (1964)
- Médaille de l’académie de médecine de New York (1973)
- Degré d’honneur de l’Université de Rockfeller et du Wellesley College (1976)

Découvertes majeures
Classification des streptocoques bêta-hémolytiques
À partir de 125 cultures de streptocoques provenant d’une base militaire au Texas, Rebecca Lancefield commenca à classifier les Streptocoques bêta-hémolytiques. Après plusieurs expériences, elle isola 2 antigènes de surface, un spécifique au type : la protéine M et un spécifique au groupe : le Carbohydrate C. C’est ainsi qu’elle désigna le groupe A, regroupant des pathogènes humains hautement virulents et le groupe B regroupant des pathogènes bovins.
Dans les années 30, elle affina son système de classifications qui contient maintenant les groupes A à H, L et M.
Découverte de la protéine M et de son importance dans la pathogenèse de S. pyogenes
La protéine M est l’un des antigènes que Rebecca Lancefield isola. En se basant sur les variabilités de la protéine M, elle démontra qu’il est possible de classer le groupe A en plus de 50 types différents. De nos jours, plus de 200 sérotypes ont été isolés.
Rebecca Lancefield montra également que la protéine M inhibe la phagocytose des globules blancs et que l’immunité à un sérotype de protéine M n’empêche pas l’infection causée par d’autres sérotypes. Cette découverte explique la récurrence des infections streptococciques telles que l’angine streptococcoque.

Anecdote : Un lait de poule d'exception!
L’un des héritages, un peu moins connu, de Rebecca Lancefield est sa recette de son fameux lait de poule qu’elle préparait chaque année à l’occasion de Thanksgiving et Noël pour ses collègues. Quarante ans plus tard, la tradition du lait de poule perdure dans son laboratoire.
Ingrédients
- 12 œufs
- 1 L de crème épaisse
- 1 L de crème légère
- 1 pinte de bourbon
- 1 L de rhum
- Un peu de noix de muscade
- 200-350 g de sucre
Comment faire
Battre les œufs, ajouter le bourbon et le rhum lentement en remuant pour éviter la précipitation des protéines d’œuf. Battre la crème épaisse séparément jusqu’à obtention d’un pic et l’ajouter au mélange œuf/bourbon/rhum.
Ajouter la crème légère en remuant. Ajouter le sucre au goût en mélangeant, puis ajouter de la muscade.
Laisser reposer au moins une nuit avec le couvercle légèrement entrouvert au réfrigérateur. Servir après 2-3 semaines au frais.